Entre le XIIème et le XIIIème siècle, la culture perse s'est fait l'écho du langage des Oiseaux en évoquant l'importance de la quête initiatique.
Illustration du XIVème siècle tirée de Shahnameh |
Chez les islamistes, le Sîmorgh était un oiseau légendaire qui symbolisait à la fois le Maître mystique, la manifestation de la Divinité et le Moi caché. Animal fabuleux,
ce Sîmorgh se retrouve dans de
nombreux récits, même si son évocation a varié au cours des siècles.
De grandes figures mystiques telles que Farid al-Din ’Attâr, Avicenne ou Sohrawardî lui ont réservé une place de choix dans leurs récits initiatiques. Il peut être rapproché de certains oiseaux extraordinaires présents dans les cultures asiatiques et bouddhistes, autant qu’il partage de nombreux traits communs avec le Phénix.
De grandes figures mystiques telles que Farid al-Din ’Attâr, Avicenne ou Sohrawardî lui ont réservé une place de choix dans leurs récits initiatiques. Il peut être rapproché de certains oiseaux extraordinaires présents dans les cultures asiatiques et bouddhistes, autant qu’il partage de nombreux traits communs avec le Phénix.
Evoqué dans La Tentation de Saint Antoine
de Flaubert, cet oiseau mythique
constitua l’objet de nombreux écrits de l’iranologue Henry Corbin. On le
retrouve également dans certains mangas et des jeux vidéo. Plus récemment, il a
inspiré des ouvrages tels que Le
Sîmorgh de Christian
Charrière ainsi que le dernier roman de l’écrivain algérien Mohammed Dib. Symbole clé de la Perse
antique, le Sîmorgh s’est par la suite intégré à la culture islamique, occupant
désormais une dimension importante de la spiritualité chiite : celle d’une
sortie de l’exil rendue possible par une connaissance de soi.
D’un point de vue étymologique,
le nom « Sîmorgh » dériverait du sanskrit « Syenah
», désignant l’aigle. Le sens du préfixe " si ", signifiant "
trente
" en persan, suggère toutefois que ce volatile serait aussi grand que
trente oiseaux réunis (« morgh » signifiant
« oiseau »).
Selon les légendes iraniennes, il
aurait connu trois destructions du monde. Sa longévité lui aurait ainsi permis
d’accéder à la connaissance suprême. Selon d’autres récits, il pourrait vivre
jusqu’à 1700 ans avant de se consumer dans les flammes pour renaître ensuite de
ses cendres sous la forme d’un nouveau Sîmorgh.
Dans la littérature persane et dans les diverses œuvres artistiques où il apparaît, il a souvent pris la forme d’une créature ailée ressemblant à un paon pourvu de longues griffes et à la tête, tantôt humaine, tantôt animale. Paré de plumes de couleur cuivres ou pourpres, il fait en outre preuve d’une hostilité envers les serpents.
Demeurant dans la montagne sacrée, il possédait le langage humain et servait de messager. Transportant également les héros à de grandes distances, il leur laissait aussi quelques-unes de ses plumes, qui, se consumant, avaient le pouvoir de les convoquer en quelque lieu qu'il se trouvât.
Selon certains récits chiites, il nichait au sommet d’un arbre extraordinaire (Tûba ou Arbre de la Connaissance). Portant les graines de toutes les plantes existantes, cet arbre se situait au cœur de la montagne de Qâf, se trouvant elle-même au sommet du Malakût, monde imaginal, destinée de l’âme.
Enfin, il est aussi écrit que : « la secousse provoquée par son envol fait tomber de l’arbre Tûbâ toutes les graines de toutes les plantes du monde. Ces dernières prennent alors racine et se développent sur terre, fournissant aux hommes des remèdes contre leurs maladies ». Si le Sîmorgh est ainsi considéré comme un symbole de fertilité, il demeure avant tout un médiateur entre le ciel et la terre.
Dans la littérature persane et dans les diverses œuvres artistiques où il apparaît, il a souvent pris la forme d’une créature ailée ressemblant à un paon pourvu de longues griffes et à la tête, tantôt humaine, tantôt animale. Paré de plumes de couleur cuivres ou pourpres, il fait en outre preuve d’une hostilité envers les serpents.
Demeurant dans la montagne sacrée, il possédait le langage humain et servait de messager. Transportant également les héros à de grandes distances, il leur laissait aussi quelques-unes de ses plumes, qui, se consumant, avaient le pouvoir de les convoquer en quelque lieu qu'il se trouvât.
Selon certains récits chiites, il nichait au sommet d’un arbre extraordinaire (Tûba ou Arbre de la Connaissance). Portant les graines de toutes les plantes existantes, cet arbre se situait au cœur de la montagne de Qâf, se trouvant elle-même au sommet du Malakût, monde imaginal, destinée de l’âme.
Enfin, il est aussi écrit que : « la secousse provoquée par son envol fait tomber de l’arbre Tûbâ toutes les graines de toutes les plantes du monde. Ces dernières prennent alors racine et se développent sur terre, fournissant aux hommes des remèdes contre leurs maladies ». Si le Sîmorgh est ainsi considéré comme un symbole de fertilité, il demeure avant tout un médiateur entre le ciel et la terre.
Dans la gnose chiite, le Sîmorgh
et l’arbre Tûbâ, ont été considérés comme étant le symbole de l’Imam, c’est-à-dire
du Guide intérieur de chaque croyant, lui révélant son moi profond et le lien
indissociable l’unissant au Créateur. Guide de l’âme, la protégeant et l’initiant
tout au long de sa quête, le Sîmorgh est censé lui rappeler son existence
céleste antérieure. Il est à la fois l’objet de sa quête et celui qui lui rappelle
son exil dans le monde matériel. Guérisseur de l’âme, à l’image de l’oiseau Caladrius,
les mythes précisent également que si l’on place un miroir devant lui, son image
reflétée éblouira jusqu’à l’aveuglement tous les regards. Il est clair que cet éblouissement
symbolise le réveil de la vision intérieure et la capacité de percevoir l’illusion
du monde.
Outre La Conférence aux Oiseaux
de Farid al-Din ’Attâr, le Sîmorgh
est présent dans les écrits des grands mystiques, notamment dans Le Récit de
l’Oiseau d’Avicenne, l’épître du
même nom d’Ahmad Ghazâli, ou encore
dans Rawdâ al-fariqayn
d’Abul-Rajâ Tchâtchi.
Dans le récit d’Avicenne, l’oiseau symbolise l’âme qui
préexiste au corps et se retrouve emprisonnée par des chasseurs dans la cage
du corps matériel. Oubliant peu à peu son état libre originel, sa quête consistera
à se souvenir de sa nature première pour parvenir à se libérer des entraves du
corps et s’envoler vers le monde spirituel. Ce cheminement ne pourra toutefois s’effectuer
qu’avec la rencontre du guide intérieur. L’oiseau est ici la contrepartie
céleste du moi terrestre. Il nous invite autant qu’il nous aide à accomplir notre
ascension céleste à l’image du Mi’râj des Musulmans (moment où Mahomet serait monté aux cieux puis descendu aux enfers en compagnie de l'ange Gabriel).
L’image de l’oiseau-âme,
captif et ignorant sa véritable nature, est également reprise par Sohrawardî, pour lequel, la consomption
du Sîmorgh dans les flammes signifie la mort du moi inférieur et la naissance
à la Connaissance spirituelle. Cette consomption demeure le prélude
indispensable à l’accomplissement d’une véritable renaissance. Récurrente
chez de nombreux mystiques, cette conception est parfaitement illustrée
par le conseil suivant : « mourez
avant de mourir ».
Dans son « Récit de
l’archange empourpré », le Sîmorgh incarne la figure de l’Esprit saint
devant guider le pèlerin dans sa quête et sa compréhension des hautes
vérités spirituelles. L’oiseau joue donc le rôle d’interface par laquelle le
Divin se manifeste à l’Homme.
Dans un autre traité de
Sohrawardi, intitulé « L’incantation
du Sîmorgh », ce dernier apparaît sous la forme d’une huppe symbolisant
l’âme de chaque pèlerin et invitant le moi terrestre à prendre son envol pour
retourner vers la montagne du Qâf. Insistant sur le fait que tout cheminement
initiatique nécessite l’abandon du plumage (c’est-à-dire l’obligation de se
dépouiller des habits de l’égo), il n’est écouté que par un petit nombre d’appelés.
Shâhnâmeh, miniature du XVIIe siècle |
C’est toutefois grâce au poète
soufiste Farid al-Din ’Attâr, que le
Sîmorgh fut connu en Occident. Son récit parut en France en 1863 sous le titre de « Conférence aux Oiseaux».
Le titre de cet ouvrage renvoie à
un passage du Coran évoquant le prophète
Salomon. En effet, il est dit que celui-ci reçut le privilège de comprendre le
langage des oiseaux, c’est-à-dire : « celui de toute la création et de l’être profond de l’ensemble des êtres
vivants la composant ; chacun
devenait alors pour lui un livre ouvert révélant le secret intime de son être,
permettant ainsi de déchiffrer tous les symboles et de percer les mystères de
la création ».
Le poème de 4647 vers de Farid al-Din ’Attâr prend la forme d’une
épopée mystique et retrace la quête d’oiseaux partant à la recherche de leur
roi, le fameux Sîmorgh.
L'essentiel du récit concerne la discussion entre les volatiles et les prétextes qu'ils invoquent pour échapper à cette grande aventure. Une huppe les interpellent, leur répond et leur sert de guide. Après maintes tergiversations, ces milliers d'oiseaux prennent pourtant le chemin du désert et voyagent durant de longues années dans des contrées inhospitalières. Rencontrant toutes les difficultés possibles : froid, chaleur, faim, fatigue, découragement ... la plupart périssent avant d'atteindre leur but.
Ils traversent surtout 7 vallées, qui désignent, selon les systèmes de référence, les 7 étapes de la voie mystique, les 7 degrés de la Connaissance (de la Conscience) ou encore les 7 sphères de l'Arbre des Séphiroth.
La première vallée est celle de la recherche (talab), la seconde est celle de l'amour (eshq), la troisième est celle de la connaissance (ma'rifat), la quatrième est celle de l'indépendance (istignâ), la cinquième est celle de l'unité (tawhid), la sixième est celle de l'émerveillement (havrat) et la septième est celle du dénuement (faqr) et de la mort mystique. A la fin, seuls trente d'entre eux parviennent à leur but et sont en mesure de contempler l'oiseau roi. C'est peut-être le moment le plus extraordinaire de ce long poème qui s'achève par la découverte de ce qu'est réellement le Sîmorgh.
L'essentiel du récit concerne la discussion entre les volatiles et les prétextes qu'ils invoquent pour échapper à cette grande aventure. Une huppe les interpellent, leur répond et leur sert de guide. Après maintes tergiversations, ces milliers d'oiseaux prennent pourtant le chemin du désert et voyagent durant de longues années dans des contrées inhospitalières. Rencontrant toutes les difficultés possibles : froid, chaleur, faim, fatigue, découragement ... la plupart périssent avant d'atteindre leur but.
Ils traversent surtout 7 vallées, qui désignent, selon les systèmes de référence, les 7 étapes de la voie mystique, les 7 degrés de la Connaissance (de la Conscience) ou encore les 7 sphères de l'Arbre des Séphiroth.
La première vallée est celle de la recherche (talab), la seconde est celle de l'amour (eshq), la troisième est celle de la connaissance (ma'rifat), la quatrième est celle de l'indépendance (istignâ), la cinquième est celle de l'unité (tawhid), la sixième est celle de l'émerveillement (havrat) et la septième est celle du dénuement (faqr) et de la mort mystique. A la fin, seuls trente d'entre eux parviennent à leur but et sont en mesure de contempler l'oiseau roi. C'est peut-être le moment le plus extraordinaire de ce long poème qui s'achève par la découverte de ce qu'est réellement le Sîmorgh.
En fait par un subtil jeu de mot,
le Sîmorgh devient le miroir de ces sî-morgh
et ceux-ci découvrent en l’oiseau qu’ils cherchaient le secret profond de leur
être. Se
terminant par la disparition des Oiseaux dans la Lumière (« l’ombre
se perdit dans la lumière … l’immortalité succéda à l’anéantissement »),
le récit suggère la dissolution de l’âme dans un Tout plus vaste mais plus réel.
En tous points fabuleux, ce long poème résume les principales étapes d'une quête initiatique autant qu'il nous livre de précieux conseils pour devenir plus conscient.
En premier lieu, il importe de devenir un observateur conscient de la Réalité (un «veilleur ») afin de ne plus se laisser distraire par les phénomènes de la route (les illusions du monde sensible transmises par nos sens).
Farid Al-Din Attar enseigne aussi que le véritable secret de la Vie réside au cœur de la Matière et que les solutions à nos problèmes nous éloignent du Ciel, vers lequel nous pensions nous diriger, pour nous ramener brutalement vers la Terre.
Il évoque aussi la solitude et les épreuves (preuves par le « E », c'est à dire l'acceptation des difficultés permettant de faire l'expérience du Monde ...) comme des passages nécessaires pour trouver le Guide intérieur sans l'aide duquel rien n'est possible.
Il souligne enfin la nécessité de prendre conscience de la dualité inhérente à notre monde. Cette vérité est signifiée lorsque les oiseaux traversent la vallée de l'étonnement avant de parvenir au terme du voyage. A ce stade, les contraires s'apprivoisent. Ils sont perçus au même instant, avec la même force. On voit et on ne voit pas. C'est à la fois le jour et la nuit, et ce n'est ni le jour, ni la nuit.
En tous points fabuleux, ce long poème résume les principales étapes d'une quête initiatique autant qu'il nous livre de précieux conseils pour devenir plus conscient.
En premier lieu, il importe de devenir un observateur conscient de la Réalité (un «veilleur ») afin de ne plus se laisser distraire par les phénomènes de la route (les illusions du monde sensible transmises par nos sens).
Farid Al-Din Attar enseigne aussi que le véritable secret de la Vie réside au cœur de la Matière et que les solutions à nos problèmes nous éloignent du Ciel, vers lequel nous pensions nous diriger, pour nous ramener brutalement vers la Terre.
Il évoque aussi la solitude et les épreuves (preuves par le « E », c'est à dire l'acceptation des difficultés permettant de faire l'expérience du Monde ...) comme des passages nécessaires pour trouver le Guide intérieur sans l'aide duquel rien n'est possible.
Il souligne enfin la nécessité de prendre conscience de la dualité inhérente à notre monde. Cette vérité est signifiée lorsque les oiseaux traversent la vallée de l'étonnement avant de parvenir au terme du voyage. A ce stade, les contraires s'apprivoisent. Ils sont perçus au même instant, avec la même force. On voit et on ne voit pas. C'est à la fois le jour et la nuit, et ce n'est ni le jour, ni la nuit.
Qazwīnī - Les Merveilles des choses créées et les curiosités des choses existantes - XIIIème siècle |
Etablissant un parallèle avec certaines notions propres à la physique
quantique, Richard Khaitzine écrivait : « l’étonnement
métaphysique dont il est ici question est le même que celui du physicien
découvrant avec stupeur que certaines particules répondent à des lois
illogiques et se comportent de façon peu rationnelles du moins en apparence,
dans un univers où règne l’illusion. Ainsi les dites particules sont et ne sont
pas. En outre, elles possèdent le don d’ubiquité … c’est à dire que la même
particule semble franchir deux points distants ... ».
La rencontre avec l’oiseau roi, qui constitue la réponse à l’énigme suprême, représente certainement une Vérité dévoilée sans aucune ambiguité : Nous sommes Un, Dieu est en nous et nous sommes en Dieu.
Pour reprendre la traduction d'Al Dinn Attar : « Ils virent que le Sîmorhg, c’était eux-mêmes et qu’eux-mêmes étaient le Sîmorgh. Quand ils regardaient le Sîmorgh, ils voyaient que c’était bien le Sîmorgh. Et s’ils portaient leurs regards sur eux-mêmes, ils voyaient qu’eux-mêmes étaient le Sîmorgh. Ils ne formaient en réalité qu’un seul être… ».
Ne comprenant rien à ce prodige, les oiseaux interrogèrent le Sîmorgh sans se servir de la langue et lui, de la même manière, leur répondit : « Le soleil de ma majesté est un miroir. Celui qui se voit dans ce miroir, il y voit son âme et son corps. Il s’y voit tout entier. Seriez-vous trente ou quarante, vous y verriez trente ou quarante oiseaux dans ce miroir … ».
A partir de ce moment-là, les oiseaux se perdirent pour toujours dans le Sîmorgh et l’ombre se confondit avec le soleil.
Comme l’a analysé Henry Corbin : « lorsqu’ils tournent le regard vers Sîmorgh, c’est bien Sîmorgh qu’ils voient. Lorsqu’ils se contemplent eux-mêmes, c’est encore Sî-morgh, trente oiseaux, qu’ils contemplent. Et lorsqu’ils regardent simultanément des deux côtés, Sîmorgh et Sî-morgh sont une seule et même réalité. Il y a bien là deux fois Sîmorgh, et pourtant Sîmorgh est unique. Identité dans la différence, différence dans l’identité ».
La rencontre avec l’oiseau roi, qui constitue la réponse à l’énigme suprême, représente certainement une Vérité dévoilée sans aucune ambiguité : Nous sommes Un, Dieu est en nous et nous sommes en Dieu.
Pour reprendre la traduction d'Al Dinn Attar : « Ils virent que le Sîmorhg, c’était eux-mêmes et qu’eux-mêmes étaient le Sîmorgh. Quand ils regardaient le Sîmorgh, ils voyaient que c’était bien le Sîmorgh. Et s’ils portaient leurs regards sur eux-mêmes, ils voyaient qu’eux-mêmes étaient le Sîmorgh. Ils ne formaient en réalité qu’un seul être… ».
Ne comprenant rien à ce prodige, les oiseaux interrogèrent le Sîmorgh sans se servir de la langue et lui, de la même manière, leur répondit : « Le soleil de ma majesté est un miroir. Celui qui se voit dans ce miroir, il y voit son âme et son corps. Il s’y voit tout entier. Seriez-vous trente ou quarante, vous y verriez trente ou quarante oiseaux dans ce miroir … ».
A partir de ce moment-là, les oiseaux se perdirent pour toujours dans le Sîmorgh et l’ombre se confondit avec le soleil.
Comme l’a analysé Henry Corbin : « lorsqu’ils tournent le regard vers Sîmorgh, c’est bien Sîmorgh qu’ils voient. Lorsqu’ils se contemplent eux-mêmes, c’est encore Sî-morgh, trente oiseaux, qu’ils contemplent. Et lorsqu’ils regardent simultanément des deux côtés, Sîmorgh et Sî-morgh sont une seule et même réalité. Il y a bien là deux fois Sîmorgh, et pourtant Sîmorgh est unique. Identité dans la différence, différence dans l’identité ».
La connaissance du Sîmorgh permet
de découvrir son moi spirituel et donc de se connaître soi-même. On y
retrouve une constance de la mystique persane, où la quête du transcendant
amène à la connaissance de soi et à la découverte du lien fondamental unissant
la créature à son Créateur.
Notons que Corbin effectue aussi
un parallèle entre le dénouement de cette épopée et la pensée de certains
grands mystiques occidentaux comme Maître
Eckhart qui, dans le même sens, affirmait que « Le regard par lequel je Le connais,
est le regard par lequel Il me connaît » ...
Pour ceux désirent aller plus loin, je vous conseille l'article de Muhammad Ali publié dans le blog " Shî'isme, sagesse, théosophie et gnose ".
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