vendredi 9 janvier 2015

Quelques noms d'oiseaux en hommage à Cabu, Charb et les autres ...

Langue des Oiseaux noms d'oiseaux expressions
Quelques caricatures de Charb


L’actualité n’est guère reluisante mais faute de grives on mange des merles !

En effet, qui n’a pas poussé un cri d’orfraie en apprenant les tristes évènements de mercredi ?
Pour ma part depuis, j’ai un appétit d’oiseau, je mange comme un moineau et je deviens maigre comme un coucou.

Mais qui sont ces drôles d’oiseaux, qualifiés de terroristes, qui nous ont mis un coup dans l’aile et auxquels nous avons tous envie de donner des noms d’oiseaux ?

A défaut de savoir utiliser la plume, ils ont choisis de rentrer dans les plumes de plusieurs humoristes innocents comme de blanches colombes.

Dotés d’une cervelle de moineau, ils croient peut-être entrer au paradis en commettant des meurtres ? Leur croyance en la rédemption est un miroir aux alouettes et la société dont ils rêvent verra le jour quand les poules auront des dents !

Répétant comme des perroquets « Allah Akbar », ils sont assurément des oiseaux de malheur ou des oiseaux de mauvais augure. En tous cas, des oiseaux rares je l’espère !

Fiers comme des paons, ces jeunes coqs se sont sentis poussés des ailes grâce à leurs kalachnikovs mais ils vont y laisser des plumes car ce ne sont pas des aigles !

Ces deux lâches ont assassiné 12 personnes car ils obéissent à des pulsions barbares. Sous influence et loin de voler de leurs propres ailes, ils n’ont visiblement jamais réfléchi au véritable message du Coran.

Certes, ils ont rogné les ailes de quelques dessinateurs mais ils n’ont pas réussi à détruire l’esprit gaulois qui caractérisait la rédaction de Charlie Hebdo.

Au contraire, ils se sont assurément brûlés les ailes s’ils se croient en mesure de faire taire les valeurs qui nous unissent.

Vue la mobilisation sans précédent du monde entier, espérons que le fanatisme religieux battra rapidement de l’aile, pour le plus grand plaisir de ce vieux hibou qu’était ce chouette Cabu.

Pour le moment, après s’être enfuis comme une volée de perdreaux, ces deux assassins sont en cavale : ils sont désormais comme l’oiseau sur la branche, traqués, pourchassés et peut-être face à eux-mêmes. J’espère même que des corbeaux aideront les poulets à arrêter ces deux meurtriers dont l’acte était je le souhaite leur chant du cygne.

Pour autant, je sais bien qu’une hirondelle ne fait pas le printemps et qu’il y a toujours un risque de manipulation de l’opinion après ce genre d’évènement.

J’ai d’ailleurs décidé de ne pas faire le pied de grue devant les infos pour suivre les analyses des soi-disant spécialistes du terrorisme, bavards comme des pies, ou les conseils des va-t’en guerre et autres faucons pro américains. Je me demande même si ce genre de « 11 septembre à la française » ne sert pas le système en place, qui nous prend pour des pigeons en pensant que nous avons des estomacs d’autruche tandis que nos politiques bayent aux corneilles

En même temps, plutôt que de crier : « vos gueules les mouettes », je n’ai pas une tête de linotte et je ne pratiquerai pas la politique de l’autruche.

Le 14 janvier prochain, après m’être couché comme les poules, je me lèverai au chant du coq et j’achèterai le prochain numéro de Charlie Hebdo, même si mon libraire n’apprécie pas ce canard et qu’il est ravitaillé par les corbeaux.

Alors qu’il était traité de vieux rossignol par certains, ce journal aura donc incontestablement gagné en notoriété et, finalement, par rapport à leur objectif, ces deux minables buses en cavale se retrouveront les dindons de leur (sinistre) farce

Certes, ce n’est pas ce qui m’aidera à redevenir gai comme un pinson mais au moins cela me permettra de ne pas me saouler comme une grive.

Peut-être même qu’à l’image de l’oiseau qui, petit à petit fait son nid, vais-je peu à peu redevenir léger comme un oiseau et pouvoir de nouveau siffler comme un merle en pensant au saut de conscience que cet acte barbare a finalement provoqué …

Pour ma part, je me sens un peu rouge comme un coq après avoir écrit ces quelques lignes… Je ne suis pas un geai paré de plumes de paons et j’espère qu’elles seront comprises comme un clin d’œil à l’esprit de ce journal, qui n’a jamais été traité comme un coq en pâte par le pouvoir politique.