Quelques caricatures de Charb
L’actualité n’est guère
reluisante mais faute de grives on mange
des merles !
En
effet, qui n’a pas poussé un cri d’orfraie
en apprenant les tristes évènements de mercredi ?
Pour ma
part depuis, j’ai un appétit d’oiseau,
je mange comme un moineau et je
deviens maigre comme un coucou.
Mais qui
sont ces drôles d’oiseaux, qualifiés
de terroristes, qui nous ont mis un coup
dans l’aile et auxquels nous avons tous envie de donner des noms d’oiseaux ?
A défaut
de savoir utiliser la plume, ils ont
choisis de rentrer dans les plumes
de plusieurs humoristes innocents comme
de blanches colombes.
Dotés d’une
cervelle de moineau, ils croient
peut-être entrer au paradis en commettant des meurtres ? Leur croyance en
la rédemption est un miroir aux alouettes et
la société dont ils rêvent verra le jour quand les poules auront des dents !
Répétant comme des perroquets « Allah Akbar », ils sont assurément
des oiseaux de malheur ou des oiseaux de mauvais augure. En tous
cas, des oiseaux rares je l’espère !
Fiers comme des paons, ces jeunes coqs se sont sentis poussés des ailes grâce à leurs kalachnikovs
mais ils vont y laisser des plumes car
ce ne sont pas des aigles !
Ces deux
lâches ont assassiné 12 personnes car ils obéissent à des pulsions barbares. Sous
influence et loin de voler de leurs
propres ailes, ils n’ont visiblement jamais réfléchi au véritable message
du Coran.
Certes,
ils ont rogné les ailes de quelques dessinateurs
mais ils n’ont pas réussi à détruire l’esprit gaulois qui caractérisait la
rédaction de Charlie Hebdo.
Au
contraire, ils se sont assurément brûlés
les ailes s’ils se croient en mesure de faire taire les valeurs qui nous
unissent.
Vue la
mobilisation sans précédent du monde entier, espérons que le fanatisme
religieux battra rapidement de l’aile, pour le plus grand plaisir de
ce vieux hibou qu’était ce chouette Cabu.
Pour le
moment, après s’être enfuis comme une
volée de perdreaux, ces deux assassins sont en cavale : ils sont
désormais comme l’oiseau sur la branche,
traqués, pourchassés et peut-être face à eux-mêmes. J’espère même que des corbeaux aideront les poulets à arrêter ces deux meurtriers dont l’acte était je le
souhaite leur chant du cygne.
Pour autant,
je sais bien qu’une hirondelle ne fait pas le printemps et qu’il
y a toujours un risque de manipulation de l’opinion après ce genre d’évènement.
J’ai d’ailleurs
décidé de ne pas faire le pied de grue
devant les infos pour suivre les analyses des soi-disant spécialistes du
terrorisme, bavards comme des pies, ou
les conseils des va-t’en guerre et autres faucons
pro américains. Je me demande même si ce genre de « 11 septembre à la française » ne sert pas le système en place,
qui nous prend pour des pigeons en
pensant que nous avons des estomacs d’autruche
tandis que nos politiques bayent aux
corneilles …
En même
temps, plutôt que de crier : « vos gueules les mouettes », je n’ai pas une tête de linotte et je ne pratiquerai pas la politique de l’autruche.
Le 14
janvier prochain, après m’être couché
comme les poules, je me lèverai au
chant du coq et j’achèterai le prochain numéro de Charlie Hebdo, même si
mon libraire n’apprécie pas ce canard
et qu’il est ravitaillé par les corbeaux.
Alors
qu’il était traité de vieux rossignol
par certains, ce journal aura donc incontestablement gagné en notoriété et,
finalement, par rapport à leur objectif, ces deux minables buses en cavale se retrouveront les dindons de leur (sinistre)
farce …
Certes,
ce n’est pas ce qui m’aidera à redevenir gai
comme un pinson mais au moins cela me permettra de ne pas me saouler comme une grive.
Peut-être
même qu’à l’image de l’oiseau qui, petit
à petit fait son nid, vais-je peu à peu redevenir léger comme un oiseau et pouvoir de nouveau siffler comme un merle en pensant au saut de conscience que cet
acte barbare a finalement provoqué …
Pour ma
part, je me sens un peu rouge comme un
coq après avoir écrit ces quelques lignes… Je ne suis pas un geai paré de plumes de paons et j’espère
qu’elles seront comprises comme un clin d’œil à l’esprit de ce journal, qui n’a
jamais été traité comme un coq en pâte
par le pouvoir politique.
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